Commandant Shawn Angus

Commandant Shawn Angus

Boeing 767

« J’en suis maintenant à l’étape de ma carrière où j’assure des vols outre-mer. Je n’ai jamais perdu la piqure du voyage reçue lorsque j’étais jeune et avoir la possibilité de voyager autour du monde est donc la réalisation d’un rêve. L’inconvénient des voyages outre-mer est la fatigue constante. Apprendre à gérer son sommeil et l’épuisement constitue un défi de taille. »

En grandissant, Shawn a eu la chance de voir son père pilote de ligne en action. Il a décidé de suivre ses traces alors qu’il était âgé de 15 ans.

On pourrait dire qu’il s’est joint à l’entreprise familiale.

Mon père a été pilote de ligne pendant 37 ans. Et son père a été pilote de ligne de 1941 à 1981. De fait, mon grand-père a été le premier pilote d’Air Canada à prendre sa retraite après 40 ans de service.

Grâce au travail de mon père, j’ai eu la chance de voyager toute ma vie et de le voir en action. J’ai eu l’occasion de faire escale avec lui et de me faire une bonne idée des exigences de cette carrière. Mais ce n’est qu’à l’âge de 15 ans, alors que nous étions en escale à Londres en Angleterre que j’ai réalisé que c’est ce que je voulais faire dans la vie.

J’ai commencé à consacrer du temps à l’obtention de ma licence de pilote commercial au cours de ma dernière année du secondaire à Kitchener, Ontario. Je volais à temps partiel au cours des mois d’été pendant mon parcours universitaire, accumulant le plus d’heures de vol possible. Mais avant de me lancer pour de bon dans la carrière de pilote, c’est à pied, avec un sac à dos que j’ai voyagé en Asie, au Royaume Uni et en Inde. J’ai aussi été instructeur de ski à Whistler en Colombie-Britannique et au Japon.

Avec mon père et mon grand-père comme mentors, je bénéficiais d’un incroyable réseau de soutien qui a été déterminant dans ma réussite. Mais même avec un tel soutien, la carrière de pilote professionnel demeure difficile à mener. La formation constitue un immense engagement financier. Il semble toujours y avoir une pénurie de bons emplois et il peut s’avérer très difficile de faire son entrée dans le métier – le premier emploi semble toujours être le plus difficile à obtenir.

Depuis mes débuts comme pilote commercial en 1997, l’industrie a subi d’importants changements. Mais pour moi, le travail de pilote n’a pas beaucoup changé depuis le temps où je regardais mon père faire ce travail. J’ai été témoin de cycles de croissance et de contraction au fil des événements et des bouleversements de l’économie. Mais le pilote de ligne continue à assurer ses horaires de vols et à faire tout ce qu’il peut pour assurer la sécurité de ses vols.

Les gens peuvent voir un côté très prestigieux dans le fait d’être pilote. Toutefois, ils ne pensent nécessairement à celui qui revient à la maison en pleine nuit une troisième fois de suite. Travailler à Noël, à l’Action de Grâce, lors des longues fins de semaine ou encore à son anniversaire, tout ça vient avec le métier. Les pilotes sont très souvent absents de la maison.

J’en suis maintenant à l’étape de ma carrière où j’assure des vols outre-mer. Je n’ai jamais perdu la piqure du voyage reçue lorsque j’étais jeune et avoir la possibilité de voyager autour du monde est donc la réalisation d’un rêve. L’inconvénient des voyages outre-mer est la fatigue constante. Apprendre à gérer son sommeil et l’épuisement constitue un défi de taille.

Parce que je suis si souvent absent, j’adore passer du temps à la maison avec ma famille. Je n’ai pas un emploi normal de 9 à 5 et il arrive donc que je sois à la maison sur semaine. Le fait de devoir manquer de nombreux événements familiaux est compensé par la possibilité d’accompagner mes enfants à des activités scolaires pendant la semaine. J’aime beaucoup être en mesure de profiter de ces occasions pendant qu’ils grandissent.

Le travail de pilote a sans contredit ses hauts et ses bas. Ce n’est pas un travail destiné à tout le monde, mais c’est un travail parfait pour moi !