Commandant Mark Guilfoyle

Commandant Mark Guilfoyle

Airbus A320

« Mais je dirais à tout enfant qui tourne son regard vers le ciel d’essayer de s’imaginer là-haut. Si tu es prêt à travailler pour y arriver, devenir pilote est un rêve qui peut se concrétiser. »

Mark a beaucoup voyagé en avion pendant son enfance, mais il n’a entrepris de décrocher sa licence de pilote qu’à l’âge de 19 ans.

Alors que je grandissais à Montréal, j’allais observer les avions à l’aéroport Dorval aussi souvent que je pouvais. Je regardais toujours dans les airs afin de tenter d’identifier le type d’appareil qui passait dans le ciel. Dès le départ, j’adorais le son des moteurs d’avion (particulièrement les moteurs à réaction au moment de l’accélération). J’aimais même l’odeur du carburant et la sensation de chaleur qui se dégageait des moteurs.

Si vous ne l’avez pas encore deviné, j’adore les avions !

Mes deux parents travaillaient pour Air Canada. Aucun n’était pilote, mais ils étaient toujours à bord des avions. J’ai eu la piqure du voyage très tôt et je n’ai jamais perdu cette envie de voyager vers de nouvelles destinations, de découvrir de nouvelles cultures, des cuisines et des gens.

Je suis pilote pour Air Canada depuis 20 ans, alors maintenant plus personne n’est surpris lorsque je dis que j’aime les avions et les voyages. Mais lorsque j’étais jeune, je ne pensais même pas qu’une carrière de pilote était une chose possible.

Puis, à la fin de mon adolescence, j’ai revu un vieil ami qui était sur le point de décrocher sa licence de pilote. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai réalisé qu’il était peut-être possible de voler pour gagner sa vie.

J’avais 19 ans lorsque j’ai entrepris de passer ma licence de pilote. Je suis allé au Collège Mount Royal de Calgary pour y suivre un cours de 2 ans en aviation et j’ai obtenu ma licence commerciale. Il a fallu beaucoup de temps et d’argent pour en arriver à ce qui n’est que le point de départ d’une carrière de pilote commercial. J’avais le brevet, mais pratiquement aucune expérience.

Comme la plupart des pilotes, mon premier emploi ne consistait pas vraiment à faire voler des avions. Les petits transporteurs savent que la plupart des nouveaux pilotes veulent accumuler des heures de vol pour pouvoir décrocher un emploi meilleur et mieux rémunéré. Ils vous engagent pour charger, approvisionner et nettoyer les appareils en vous promettant un travail de pilote pour plus tard. Ces emplois rapportaient environ 1 000 $ par mois, ce qui est bien peu quand on a dû dépenser près de 50 000 $ pour obtenir son brevet !

Les sociétés qui exploitent des appareils de 20 sièges et plus doivent embaucher des pilotes qui ont une licence de pilote de ligne. Pour obtenir cette licence, il faut 1 500 heures de vols et le Règlement de l’aviation canadien ne permet que 300 heures par période de 3 mois. Comme les petits transporteurs du Nord ne volent qu’en été, il faut des années pour franchir la barre des 1 500 heures de vol. On se retrouve alors une fois de plus au bas de l’échelle, un pilote qui vient d’obtenir sa licence de pilote de ligne et qui n’a aucune expérience sur de gros appareils.

La voie menant à la carrière de pilote de ligne n’est pas si facile à suivre. Vous devez aimer ce que vous faites pour pourvoir persévérer. Mais je dirais à tout enfant qui tourne son regard vers le ciel d’essayer de s’imaginer là-haut. Si tu es prêt à travailler pour y arriver, devenir pilote est un rêve qui peut se concrétiser.

« Mes deux parents travaillaient pour Air Canada. Aucun n’était pilote, mais ils étaient toujours à bord des avions. J’ai eu la piqure du voyage très tôt et je n’ai jamais perdu cette envie de voyager vers de nouvelles destinations, de découvrir de nouvelles cultures, des cuisines et des gens. »